A Brazzaville, un rendez-vous tourne à la découverte d’une veillée !
A Poto-Poto, dans le 3ème arrondissement de Brazzaville, un gardien de nuit dénommé Alain, est abordé sur son lieu de travail, sur l’avenue des beaux parents, par une femme qui portait sur le dos un bébé. La scène se déroule à 1H00 du matin, au moment où Alain, gagné par le sommeil, somnolait.
Le
bruit des pas de cette dame, a réveillé notre veilleur de nuit, qui s’est tout
de suite demandé, comment cette dame avait fait, pour se retrouver dans la cour
de la villa où il assurait la garde, au moment où le portail d’accès à
celle-ci, était fermé à clef.
En
effet, ce jour là, une fine pluie s'abattait sur la ville de Brazzaville, en cette
grande saison des pluies d’octobre 2009, et Alain veillait dans l’enceinte du
pavillon et non à l’extérieur comme d’habitude, faisant la ronde de cette
habitation, avant de s’assoupir.
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Veillée mortuaire en Afrique |
Quand
soudain, il vit venir cette dame. Sans laisser le temps à Alain de réagir, elle
s’est mise à se plaindre sur ses conditions d’existence, et lui demande de
l’accompagner à la Basilique Sainte-Anne ,
où elle pourra trouver de l’aide.
Alain
qui ne s’explique toujours pas, comment il a pu rester muet sans répondre, est
sorti accompagner cette dame, sans possibilité de lui adresser la parole,
pendant la marche.
Arrivée
à LUNA PARC, en face de la Basilique Sainte-Anne , la dame demande à Alain de
repartir, préférant faire seul, le reste du parcours.
Elle
lui remet une de ses photos, sur laquelle était renseignée une adresse. Elle
demande au veilleur de nuit, de venir lui rendre visite le lendemain à partir
de 17H00 à son domicile, en ce qu'elle aura une communication très importante à lui faire.
Elle
a exhorté Alain, de ne jamais faire du mal à une femme, surtout lorsqu’elle est
enceinte. Car les cris de celle-ci, peuvent influencer de façon négative le
cours de la vie d’un homme.
Elle
a déploré le fait que dans la vie, on ne prête pas attention à ceux qui
souffrent. Les plaintes d’une femme battue, sont souvent prises pour un
caprice.
Le
mal tel qu’il se développe dans notre société, n’entraînera que malheurs sur
malheurs, les inégalités sont flagrantes et personne ne peut savoir ce qui l’attend
après la mort.
Elle
a donné une image à Alain des souffrances de l’homme dans l’autre vie, en lui
racontant des histoires sur les lieux obscurs, des savanes, des surfaces
infinies d’eau salée, où sans le consentement de l’homme, il est conduit à
intervalles réguliers.
Avant
de quitter le veilleur de nuit, elle s’est posée la question de savoir, comment
elle avait fait pour se retrouver devant lui. C’est un peu dit-elle, l’image
que je vous donnais à l’instant. Où personne n’est plus maître de lui, où l’on
est entraîné sans le vouloir et sans le savoir.
Une
fois Alain seul, ce colosse de deux mètres se demandait, comment avait-t-il pu se
laisser entraîner, par cette dame, laissant son poste de travail sans
surveillance.
Toute
la nuit, entre regarder la photo de cette dame et se poser les questions sur ses
propos qu'il jugeait peu cohérents, Alain avait fini par conclure qu’elle était
folle, et a vite fait de tourner la page.
Une
fois rentré chez lui au petit matin, et après un repos bien mérité, Alain se
rend au restaurant du quartier pour acheter de quoi manger. N’étant pas le seul
client, pour meubler sa patience, il échange avec l’un des clients, qui se
trouve être par ailleurs son ami d’enfance.
Au
cours de leur dialogue, la question sur la satisfaction d’Alain au job de
veilleur de nuit, est soulevée par son ami. Content du salaire que son patron lui
verse, Alain a assuré ce dernier qu’il se sent bien dans son travail.
Il
a profité de ce temps de partage, pour raconter à son ami, la folie d’une femme
qui s’est présentée sur son lieu de travail hier, au moment où le portail était
fermé, et s’est interrogé sur son abandon de poste consécutif à cette
rencontre.
Face
au discours d’Alain, qui prenait à la légère ce qu’il venait de vivre, son ami
a affiché une attitude grave. Il a exhorté Alain de faire un tour rencontrer
cette dame, à l’adresse indiquée, et s’est même proposé de l’accompagner.
Car
pour l’ami d’Alain, le fait que la dame s’est retrouvée face à lui, au moment
où tout était fermé, le fait qu’Alain n’ait pu réagir, le fait que la dame se
soit rendue à l’église et qu’elle ait parlé de la vie après la mort,
laissent planer des doutes sur elle et pour les lever, il faut se rendre au
lieu du rendez-vous.
Voilà
comment vers 17H00, Alain et son ami, se rendent dans la rue Mbakas, à
l’adresse inscrite au dos de la photo de la dame.
Arrivés
sur place, à l’adresse indiquée, les deux amis constatent qu’il y a une veillée
mortuaire, et la photo accrochée à l’entrée de l’habitation, est la même que
celle que la dame avait remise la nuit à Alain.
Ils
apprendront plus tard, que cette dame s’appelait Monique B. Elle est morte des
suites de coups à lui administrés par son mari. Elle était enceinte de quatre
mois et malgré ses plaintes, sur la violence de son mari, sa mère n’avait
jamais voulu la prendre au sérieux.
Poursuivons
les échanges sur elvisjunior73@gmail.com
Elvis
NGATSE
ça pince le coeur cette histoire. Elle peut servir pour une petite fiction filmique pour mieux éduquer les maris "batteurs". Qu'ils assouvissent leurs colères sur de vrais tambours. ça me rapelle aussi un conte que ma grand mère m'a narré quand j'étais gosse. Les esprits en errance des gens tués......
RépondreSupprimerVoilà toute une autre histoire, qui nous exhorte à ne pas faire du mal à nos êtres bien aimés et surtout à notre femme car on ne sais pas ce qui nous attends après la mort.
RépondreSupprimerAh! l`Afrique comme c`est dommage de vivre encore de telles choses ou l`on tape sa femme jusqu`a la tuer.Le moment viendra ou la raison prendra le dessus et ces choses changeront.
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerSi cette histoire est vrai, elle mérite d'être racontée aux agresseurs et violeur de femme, qui parfois oublient qui a un être suprême qui existe, qui voit nos faits et gestes.
Continuer à nous édifier. Mais pas trop d'histoire qui font peurs!!!!
c'est chaud ça... ça fait froid au dos en tout cas... le Congo avec ces mystères...
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