A Madingou, un homme tué par sa femme, se relève de son cercueil et parle!
La
ville de Madingou, située dans la partie méridionale du Congo, est le chef-lieu
du département de la Bouenza. Avec
ses 22.700 habitants, elle est voisine des villages Soukou-Madingou, Kiniadi,
Mbouki et Kintamba.
Distante
de 193 kms de Brazzaville, la
Capitale , la ville de Madingou est riche en produits
vivriers. Son sol propice au développement d’activités cimentières, est l’objet
de convoitise depuis plusieurs années, de la part de riches industriels, et
verra à termes, la plus importante cimenterie du pays s’y implanter.
Stanislas,
natif du district de Boko-Songho, 33 kms à l’est de Madingou, travaillait pour
la compagnie de Chemin de Fer Congo Océan en sigle CFCO dans cette localité.
Il
avait fait toute sa carrière, dans cette compagnie, à Madingou même. Marié,
père de six enfants, Stanislas était un chrétien pratiquant. Souvent, en semaine
et les dimanches, il participait aux cultes quotidiens et dominicaux, en
l’église Sainte Bernadette.
Avec
les économies de ses années de travail, il avait pu, peu avant de faire valoir
ses droits à la retraite, bâtir une maison de 120 m2 , en briques de terre
compressée.
En
vrai congolais moderne et pieux, Stanislas avait son petit confort. Il avait
chez lui une antenne parabolique, et était considéré par plusieurs, comme un nanti à Madingou.
Il
avait su caser ses enfants, en les formant dans les bonnes écoles du pays, et
avait réussi par l’entremise d’un cousin de Brazzaville, homme politique, à
leur trouver des bourses d’études à l’étranger et notamment en France.
Son
comportement au quotidien, tranchait avec celui des personnes de son âge dans
cette contrée, qui passaient plus leur temps au mbongui, en train de consommer,
faute d’activités, du bon vin local.
Souvent,
il se demandait comment elles arrivaient à se maintenir en bonne santé, en
prenant autant de Tsamba ou vin local, accompagné très souvent de la Cola , et des petits piments
rouges, appelés pili-pili ya ba sendi.
Ce
que Stanislas, homme pieux, ignorait, était le secret de ses messieurs. Le
mélange de vin local, de Cola et de petits piments rouges, gardait intact leur
libido.
Faisant
qu’ils étaient toujours, au rendez-vous de la satisfaction sexuelle de leurs
femmes. Ce que lui, homme pieux, n’arrivait plus à donner à maman Clémence, sa
femme.
En
effet, sa femme se plaignait de ce qu’il ne la touchait plus depuis plusieurs
mois. Lorsqu’il arrivait à le faire, il fallait attendre au minimum un
semestre, afin que l’acte coupable soit à nouveau posé.
Malgré
les interventions des amis et connaissances, pour inciter Stanislas a plus
d’efforts, il n’arrivait pas à réussir ce qui pour lui, était devenu un
exploit.
Il
faut dire que le pauvre ne pouvait vraiment pas grand-chose. L’âge et les
médicaments antihypertenseurs qu’il prenait quotidiennement, participaient de
cette grande panne, et mettaient en rage sa femme, qui malgré son âge avancé,
rêvait sans cesse du phallus de son homme, logé dans son petit minou.
Avec
le temps, elle finira pour combler ce vide, à trouver un jeune homme,
instituteur, de 25 ans son petit frère, avec qui elle a commencé une relation
discrète, et qui avec le temps, a fini par se savoir.
La
ville de Madingou, que l’on parcourt en 1H30,’ ne savait pas garder ses
secrets. Jonathan, cet instituteur qui était à Madingou depuis 2 ans, avait une
réputation sulfureuse.
Il
ne faisait la cour qu’aux vieilles femmes et amoureux de la bière, il prenait
son plaisir parfois, plusieurs fois par jour, avec plusieurs vieilles femmes.
Ce
qui lui avait valu le sobriquet de « petit démon », et déjà, là-bas,
à Madingou, il était à l’origine des divorces et des divisions dans les foyers
fondés depuis des décennies.
Le
tour revenait donc à celui de Stanislas, qui finira par apprendre par la radio
trottoir, les idylles de sa femme, avec le baiseur endiablé de Madingou, le
très célèbre Jonathan. Poussée de la tension artérielle, hospitalisation, et
évacuation sanitaire dans la ville de Pointe-Noire, 202 kms au sud de Madingou.
Stanislas
avait du mal à accepter une telle infidélité de Clémence, sa femme. Clémence,
entendait assumer sa sexualité, et n’acceptait pas que l’âge de son homme et sa
maladie, lui privent d’un si grand bien.
Devenu
un légume, Stanislas malgré tout, était loin de s’imaginer que sa femme pouvait
arriver à une telle trahison. Il n’avait pas bien mesuré sans doute la libido
de sa femme, qui déjà du temps où ils étaient jeunes, ne pouvait dormir que si
le corps étranger se trouvait en elle. Comprenne qui pourra.
Après
une longue hospitalisation à l’hôpital A.Cissé de Pointe-Noire, Stanislas va trouver
la mort, après avoir appris dans son lit de malade, que sa femme qui avait fait
un tour à Madingou récupérer quelques affaires, s’était permise de recevoir
dans le lit conjugal, le plaisir à lui servi par Jonathan.
Après la levée de corps à la morgue municipale de Pointe-Noire, le corps
de Stanislas va rejoindre la terre de ses aïeux, à Boko-Songho via Madingou pour
son inhumation.
Arrivé
à Madingou, son corps est exposé chez lui, avant le dernier transfert vers Boko-Songho, sa terre natale.
C'est lors du recueillement, que Clémence toute agitée, s’est mise à rouler par terre, pour montrer sa douleur aux yeux de tous, et son amour sans fin pour son Stanislas décédé.
C'est lors du recueillement, que Clémence toute agitée, s’est mise à rouler par terre, pour montrer sa douleur aux yeux de tous, et son amour sans fin pour son Stanislas décédé.
En
faisant le tour du cercueil de son mari, toute en pleurs, ou un carré était laissé
ouvert côté tête, pour permettre à l'assistance une retraite devant le visage du disparu,
et à la surprise générale, Stanislas sort sa tête et dit tout de go à Clémence :
« Arrêtes
de tromper les gens, je me retrouve ici à cause de toi et tout ce que tu
trouves à faire, c’est d’amuser la galerie avec tes pleurs. Vas au diable ! »
Dans
le public, à la seconde même, une débandade sans précédent, a gagné parents, amis et connaissances, venus nombreux, regretter le départ si tôt de Stanislas. D'aucuns espéraient même qu'il revienne à la vie et en voulaient à mort à la mort.
Mais là, chacun avait préféré prendre d'abord ses jambes à son cou, pour se frayer un chemin afin de gagner les espaces plus sûrs, où les morts ne parlent pas. En attendant de voir un peu plus clair au sujet de cette prise de parole inattendue.
Mais là, chacun avait préféré prendre d'abord ses jambes à son cou, pour se frayer un chemin afin de gagner les espaces plus sûrs, où les morts ne parlent pas. En attendant de voir un peu plus clair au sujet de cette prise de parole inattendue.
Poursuivons
les échanges sur elvisjunior73@gmail.com
Elvis
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