Fixer le prix du bus à 250 FCFA, pour mettre fin aux demi-terrains !
Se
déplacer à Brazzaville, relève du casse-tête chinois. Le problème ici ne se
pose pas en termes de moyens de transport mis à la disposition des usagers,
mais en termes de gestion des lignes à desservir.
Car
comment expliquer que Brazzaville qui compte plus de bus que la ville de Paris,
peine à transporter ses habitants ? (1). On ne peut répondre à cette
question, sans s’interroger sur la raison d’être des demi-terrains.
Le
saucissonnage des lignes de transport au Congo, est un modèle économique, qui
vise à rentabiliser les investissements des patrons de bus.
En
effet, on ne peut comprendre la réalité des demi-terrains, sans se poser la
question de la rentabilité d’un bus. A quel moment par exemple, un bus TOYOTA
HIACE devient-il rentable ?
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Un bus dans les rues de Brazza la verte |
Un
bus travaille en moyenne 16 heures par jour. Pour un trajet
MOUKONDO-TOTAL-MOUKONDO, il faut compter 2 heures. Soit 8 allers/retours entre
6H et 22H.
Avec
une capacité de 18 passagers, il transporte jusqu’à 18 X 2(aller/retour) X
8(nombre d’allers/retours journaliers) soit 288 passagers, pour une recette
estimative de 43.200 FCFA. Si le taux de remplissage est de 100%.
Pour
travailler, il faut dépenser en carburant jusqu’à 15.000 FCFA par jour, 3.000
FCFA pour la ration des salariés (chauffeur et conducteur), 3.000 FCFA pour les
crieurs (ceux qui remplissent les bus), 1.000 FCFA pour le lavage, 1.000 FCFA
pour le parking et 2.000 FCFA pour les imprévus. Soit 22.000 FCFA pour les
charges de fonctionnement.
Soit
une entrée en caisse réelle en fin de journée de 21.200 FCFA, et de 551.200 FCFA par mois. Un chauffeur de bus
gagne en moyenne 180.000 FCFA et 120.000 FCFA pour le contrôleur.
A
cela, il faut ajouter 100.000 FCFA pour la maintenance et l’entretien du bus,
les assurances, les droits et taxes, et affecter en moyenne 15% des recettes au
titre de l’amortissement soit 82.680FCFA si l’on veut récupérer en 8 ans près de
8 millions de FCFA investis. Dieu seul sait si le patron pourra amortir son
investissement sur cette durée avec l’état piteux de nos routes.
Avec
un revenu de 68.000 FCFA par mois, après toutes charges, tenant compte du coût
de la vie à Brazzaville, investir dans un bus est-il rentable ?
La
réponse est non. C’est pour cette raison, que les patrons encouragent le
développement des demi-terrains, en fixant d’avance des objectifs journaliers
chiffrés à leurs travailleurs.
Or,
le saucissonnage des trajets pénalise sérieusement les usagers des bus. Ils
doivent débourser jusqu’à 1.000 FCFA par jour pour se rendre au travail.
Ce
qui nous fait dire qu’en augmentant le prix des transports et en le portant à
250FCFA, tout le monde sera gagnant. L’usager des bus en premier car il partira
d’un point de la ville à un autre sans changer de bus. Et gagnera jusqu’à 500FCFA sur son transport journalier, soit une économie de 13.000FCFA par mois.
Le
patron qui aura une recette de 288 passagers X 250FCFA soit 72.000FCFA, pourra
dégager tous les mois après charges, jusqu’à 600.000FCFA hors amortissement, si
le taux de remplissage mensuel de son bus est de 70%.
C’est
dire que si nous voulons régler le problème des demi-terrains à Brazzaville, il
faut avant tout réévaluer le prix de transport. Les demi-terrains étant en
réalité, un modèle économique qui vise à rentabiliser les investissements des
patrons de bus, et ils n’ont pas torts.
La
Mairie de cette localité réussira un jour, et nous le souhaitons, à mettre en
place ses propres bus. Mais si le prix de transport actuel reste inchangé, la
nouvelle société ne sera jamais rentable. Au contraire, elle finira au bout de
quelques mois à mettre la clef sous la porte comme les précédentes.
Car
que représente un ticket de 0.10€ dans la rentabilité d’une entreprise? A pouvoir
d’achat inégal, le même ticket coûte 1.80€ à Paris en France. Soit une
différence de 1.70€.
Poursuivons
la discussion sur elvisjunior73@gmail.com
Elvis
NGATSE
(1)http://www.elvisngatse.com/2011/07/congo-brazzaville-le-projet-collectif.html
Mr Ngatse j ai l impression ke tu es devenu propriaitaire de bus pour faire tte cette demonstration ne compte pas ca de cette facon car le transport urbain est tres complexe tu ne parle ke des anciens quartier de brazza mais tu ne vois pas l extension de brazzaville.les bus en fait y en a telement k ils se font la concurence pr essayer de faire mieux ke leur concurent.et ce ne sont pas les patrons comme tu le dis ki occasionnent ce fenomene de demi terrain en realite les demi terrain sont plus occasiones par les controleurs car leur objectif 1er est de depasser le montant ke leur exige le patron sans compter sa mouambe comme eux meme l appel ce surplus ki lui permet de siroter sa bien et de vivre o quotidien pr economiser sans salaire a fond.ki en est la victime si ce n est le congolais moyens et le fonctionnaire de l etat vu sa remuneration mensuelle.tu as parler du congolais ki depense 1000 frs le jrs pr un deplacement as tu vu ses charges les enfants ki vont a l ecole il leur faudra aussi empreinter ce bus de 250 .la seule solution c est d avoir une societe de transport urbain comme ds le bon vieux tps ke la mairie sera avec l etat investisseur principal.arreter avec ce fenomene de mini bus puisk il ya la route ils pourront desservir les villes et viallge aux alentour de brazza./
RépondreSupprimerc est de la part de ton frere roland olivier loubalou ancien boscoviteke tu appelais (MADIA MADIA)