CONGO-BRAZZAVILLE: L' AEROPORT D’OLLOMBO EST UNE VRAIE CHANCE POUR L’AFRIQUE



D’une piste de près de 3.300 m de long et 40 m de large, l’aéroport international d’Ollombo situé à 400 kms au nord de Brazzaville dans la région des plateaux, peut bien devenir un hub aéroportuaire low cost dans la sous-région Afrique Centrale et de l’Ouest.    
  
C’est du pays de l’oncle Sam que nous vient  le concept de hub aéroportuaire. A la fin des années soixante-dix, suite à la déréglementation du secteur aérien, il sera utilisé par les compagnies aériennes pour faire converger les lignes secondaires vers un aéroport unique.

De nos jours, l’idée a été reprise par les européens. En Afrique, plusieurs aéroports surfent sur ce concept et se développent avec des succès encourageants. Le cas de l’aéroport de Casablanca au Maroc, d’Addis-Abeba en Ethiopie et de Nairobi au Kenya.

La particularité des pays africains cités ci-dessus vient de l’existence de compagnies aériennes performantes à l’instar de Royal Air Maroc pour Casablanca, Ethiopian Airlines pour Addis-Abeba et Kenya Airways pour Nairobi.

Dans le cas d’Ollombo, nous penchons pour les vols low cost en provenance de la France. Etant entendue que le Congo ne dispose pas de compagnie aérienne. Suivant le principe de développement des aéroports de Charleroi en Belgique, de Tours, Beauvais et Carcassonne en France. Cette liste n’est pas exhaustive.

Il s’agit ici des aéroports secondaires. D’emblée, pour le développement de l’aéroport d’Ollombo, point n’est besoin de l’aligner sur celui de Brazzaville ou de Pointe-Noire pour en faire un aéroport international.

L’aéroport d’Ollombo doit rester un aéroport régional avec des ambitions de développement qui s’appuient sur les modèles low cost de Belgique et de France comme repris ci-dessus.

L’exemple de hub aéroportuaire dans le cas d’espèce sera orienté vers ce modèle économique. En effet, un aéroport à visée low cost offre des avantages à certaines compagnies aériennes éponymes.

Ses avantages se déclinent en absences de plusieurs taxes et droits de trafic. Pour Ollombo, on peut à défaut de créer une compagnie aérienne qui se développera à partir de cette plate-forme, négocier une concession avec une compagnie aérienne low cost existante.

C’est ce type d’accord que l’aéroport de Charleroi a signé avec la compagnie Ryanair pour 15 ans qui a permis son développement et assure à l’exploitant des économies d’échelle de plus de 23 millions d’euros par an.

Ainsi, en supprimant les taxes aéroportuaires : stationnement, décollage et atterrissage, taxes sur le carburant, balisage, etc., et en optant pour un forfait par passager, les économies que pourront réaliser les exploitants encourageront plusieurs de se lancer dans l’aventure d’Ollombo. Et à l’aéroport d’Ollombo d’être le plus rentable du pays.

Ce qui aura un fort impact sur le prix du billet. Les exploitants pourront proposer des départs depuis l’aéroport de Beauvais près de Paris pour Ollombo à 400 euros. Vous me direz sans nul doute que ce n’est pas possible.

Pour information, l’affrètement d’un Airbus A300-300 ER (440 sièges en aller/retour) coûte 200.000 euros TTC. Faites la division. Ce prix comprend les autorisations et droits de trafic, le survol et atterrissage, les balisages, le parking, etc., et le billet n’est qu’à 454 euros sur le trajet Paris-Brazzaville-Paris.

C’est dire que les compagnies aériennes avec la suppression des taxes à l’aéroport d’Ollombo pourront proposer le tarif de 400 euros sur un Beauvais-Ollombo-Beauvais.Et pour les passagers une fois débarqués à l’aéroport d’Ollombo, de poursuivre le voyage via les compagnies locales vers Brazzaville et Pointe-Noire au prix du billet actuellement en vigueur au pays soit 121 euros l’aller/retour. Ce qui additionné au prix du billet dépasse à peine les 500 euros.

Ce qui nous fait dire à la lumière de la démonstration que nous venons de faire que l’aéroport d’OIllombo peut devenir un hub aéroportuaire low cost sous-régional. Vous me diriez sans nul doute comment est-ce possible?

TAC fait PNR-DLA-PNR à 300 euros, même prix pour Bangui, Luanda, Libreville ou Cotonou. Ainsi, le camerounais, le centrafricain, l’angolais, le gabonais voire le béninois pourront se rendre chez eux à moins de 700 euros.

Cette compagnie locale n’aura qu’à ouvrir une liaison Ollombo vers Douala, Bangui, Luanda, Libreville, Cotonou, pour la continuation des vols Beauvais-Ollombo vers le Cameroun, la RCA, l’Angola, le Gabon et le Benin.

Le Benin s’ouvrira sur le Togo. Les populations de ses deux  pays d’Afrique de l’Ouest comme nous, payent un prix élevé leur voyage de la France vers leur pays. Ce sera une vraie aubaine pour eux que de faire le voyage à moins de 700 euros en passant par Ollombo.

La traversée par canot rapide entre Brazzaville et Kinshasa coûte 22 euros. Avec le supplément de transport par avion entre Ollombo et Brazzaville, le citoyen de la RDC pourra voyager de la France vers son pays à moins de 550 euros en aller/retour.

Dire que l’aéroport d’Ollombo est une chance pour l’Afrique est du domaine du possible. Pour cela, nos gouvernants doivent avoir une vision et se donner des moyens de réussir un tel projet.
Ollombo pourra devenir l'aéroport le plus rentable du pays. 

Avec un forfait passager à 30 euros en aller/retour, tenant compte du trafic actuel et à venir dans le cadre de ce projet, c’est pas moins de 80 millions de Fcfa que l'Etat congolais encaissera par jour.


ELVIS NGATSE

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