A Pointe-Noire, un homme dort avec une femme, et se réveille au cimetière !








Mboungou, la cinquantaine passée, marié et père de 2 garçons de 15 et 18 ans, habite le quartier 7/7 de Dany à Pointe-Noire. En 1984, après le travail, vers 18H00, il s’arrête au célèbre bar 1, 2,3 la cabane, non loin de l’église Saint François, pour  prendre un pot avec les amis.

Boire les alcools après le boulot, était un véritable rituel que Mboungou ne manquait de respecter. Insouciant, il ne se rendait pas uniquement dans ce bar, pour consommer de la bière.

Il profitait d’y organiser des rendez-vous, avec les filles de joie, et ne s’empêchait pas après, de trouver un hôtel délabré dans les environs de la CNSS, pour assouvir avec elles, ses pulsions sexuelles les plus folles.

Sa femme, soumise, se plaignait régulièrement du comportement de son mari auprès de sa famille. Et se faisait beaucoup de soucis pour ses enfants, qui avaient un père qui découchait plusieurs fois dans la semaine.

Mâ Thèrese, la femme de Mboungou, était choriste à l’église catholique du quartier. Fatiguée des excès de son époux, elle avait fini par solliciter le groupe de prières dit « renouveau charismatique » de sa Paroisse, afin d’implorer la Miséricorde du Seigneur pour son homme alcoolique, infidèle et irresponsable.

Le berger, Tâ Nkéoua, charismatique reconnu pour ses dons de prière et de guérison, ne cessait d’encourager Mâ Thèrese, de ne pas faiblir dans la prière, et l’encourageait en lui disant : Dieu va faire. Jésus-Christ le bon pasteur, finira un jour, par retrouver la brebis égarée.

Dans le quartier, les petites filles avaient donné un nom à Mboungou: Kipéné populaire, une façon pour elles, de montrer qu’il était d’une légèreté insoutenable. Les fameux tontons partout-partout, dont parle Kevin Mbouande Mbenga, un musicien de Brazzaville, du groupe Patrouille des stars, pour stigmatiser le comportement de certains hommes mariés et âgés, qui multiplient les conquêtes en milieu jeunes.

Les garçons de Mboungou, souffraient de l’image que donnait leur père dans le quartier. Mais face à lui, ils n’avaient aucune parole. Ils avaient fini par s’accommoder de cette vie et confiaient leur avenir à Dieu, afin qu’Il les aide à réussir leurs études secondaires en vue d’obtenir plus tard, une bourse d’études  supérieures en URSS.

Arrivé au bar 1, 2, 3 la Cabane, Mboungou après avoir bu 3 Kronenbourg ordinaires, a vu ses pulsions sexuelles décuplées, et comme un feu dans une forêt d’arbres secs, son mental lui renvoyait les images liées au sexe, chaque fois qu’une fille passait devant lui.

C’est dans ces conditions, qu’il en a abordé une, qui multipliait les va-et-vient, pour l’intéresser, et obtenir qu’elle se mette à sa table. C’est avec une arrière-pensée sexuelle, que notre tonton partout-partout national, a reçu cette dame à sa table.

Mboungou, s’est mis à commander la boisson, à un rythme effréné. Sa technique face à des situations de ce genre, consiste à faire prendre, plusieurs bouteilles de bière à sa partenaire. Pour aiguiser son appétit sexuel et la rendre « prenable ». Il l’avait expérimenté plus d’une fois, et les résultats obtenus, l’avaient encouragé  à ne pas changer de mode opératoire dans son action.

Pour bien ingurgiter la bière avec sa partenaire d’une nuit, Mboungou a commandé auprès des vendeurs de bouffe, alignés le long du mur du bar à l’extérieur, un plat de Makouala bien pimenté, ce poisson plein d’arêtes que les habitants de Pointe-Noire aiment bien savourer, pour faciliter le passage du liquide amer.

La chanson Nzembo Elengi de Dindo Yogo, a envoyé Mboungou sur la piste de dance avec cette dame. Les pas de dance, lui ont permis de s’assurer auprès de sa partenaire, que la soirée devait se terminer dans une chambre d’hôtel.

Content comme un petit diable, Mboungou a vu son objectif majeur de la soirée être atteint. Voilà un homme marié, qui doit rentrer chez lui après le travail, rester près de sa femme et de ses enfants, qui négocie dehors, une aventure d’une nuit, avec une personne qu’il ne connait pas.

Au rythme d’une bière en moyenne toutes les 30 minutes, Mboungou a fini par se saouler et confier son porte-monnaie, à la dame, pour les dépenses de la soirée. Vers minuit, il était totalement ivre, et demande à la dame de le prendre par la main afin de le conduire à l’hôtel le plus proche, pour matérialiser leurs conclusions de la soirée.

Mboungou se souvient avoir pris une chambre d’hôtel avec cette dame, fait l’amour avec elle et ne comprend pas pourquoi, le lendemain matin, au réveil, il s’est retrouvé sur une tombe, avec la photo de la dame encastrée, au cimetière Mont-Kamba de Pointe-Noire.

Paniqué et surpris comme un canard devant une brosse à dents, par ce qui lui arrivait, Mboungou s’est mis à courir dans tous les sens. Recueilli par les gardiens du cimetière, il leur a expliqué ses malheurs, avant de s’entendre dire par ceux-ci, que cette dame opère dans les bars de Pointe-Noire depuis un moment.

En le ramenant chez lui, les gardiens du cimetière lui ont exhorté de se mettre sous le régime du combat spirituel, pour éviter que cette dame, ne vienne prendre son âme la nuit. C’est à ce moment là , que Mboungou a eu besoin de sa femme.

Très engagée dans les activités paroissiales : chorale, renouveau charismatique, etc., Mâ Thérèse a marché ce matin, d’un pas pressé, vers la Paroisse Saint François, afin de rencontrer Tâ Nkéoua, le berger du groupe de prières.

Marqué par ce qui arrivait au mari de sa sœur en Christ, et accompagné des jeunes intercesseurs de la Paroisse, Tâ Nkéoua s’est rendu à son domicile, délivrer à l’endroit de son mari, un message d’amour et de paix, de la part du Christ, avant d’engager une longue prière de délivrance.

Délivré des tourments de ses péchés, Mboungou qui est mort il y a 6 ans aujourd’hui, a arrêté de boire et de tromper sa femme. Il s’est marié à l’église avec Mâ Thérèse, et ses deux enfants ont réussi leurs études. Martial, l’aîné, travaille à la banque mondiale depuis quelques années.

Cependant, malgré ce changement radical intervenu dans la vie de Mboungou,  Bato Ya Mokili, comprenez le vulgum pecus ou le commun des mortels, après lui avoir donné un petit nom, a continué de son vivant jusqu’à sa mort, à l’appeler par Mont-Kamba.


Poursuivons les échanges sur elvisjunior73@gmail.com


Elvis NGATSE








Commentaires

  1. vieux té un malade en ça trop fort !!!mdrrrrrrrrrr!!!!surtout pour:Pour bien ingurgiter la bière avec sa partenaire d’une nuit, Mboungou a commandé auprès des vendeurs de bouffe, alignés le long du mur du bar à l’extérieur, un plat de Makouala bien pimenté, ce poisson plein d’arêtes que les habitants de Pointe-Noire aiment bien savourer, pour faciliter le passage du liquide amer.

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  2. Monsieur, trop fort votre histoire.

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  3. Cette histoire me renvoie une image de plusieurs "papas" de mon quartier, Voungou, quand j'étais enfant. Ils ne finissaient t pas par se réveiller au cimetière mais dans des endroits indignes comme les toilettes des bars, les tables des marchés, les clôtures des parcelles, les herbes, des ponts......

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    1. je te dis Tiburce, je souhaite réveiller un peu toutes ses vieilles histoires qui font partie de notre mémoire collective. Vraies ou fausses, elles ont eu l'avantage de nous apprendre comment s'engager dans la vie. Connaissant tes qualités professionnelles, je suis preneur des sujets que je pourrai co-écrire avec toi.

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  4. en tous cas bien fait pour lui et je souhaite que cela arrive à tous les hommes mariés et infidèls qui font souffrir les femmes.bonne leçon

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