CONGO-BRAZZAVILLE : LE PROJET COLLECTIF



Nous entendons par projet collectif, une idée économique qui mobilise, plusieurs personnes d’horizons divers qui investissent et travaillent, en vue de sa mise en œuvre effective. Il peut s’agir d’une idée d’agriculture, d’élevage, de commerce, des transports, des finances ou de l’immobilier.

Le projet collectif est mû par une vocation. Celle de participer à la construction de la société dans laquelle nous vivons ou pour laquelle nous sommes originaires. Et ainsi influencer positivement la gestion de la chose publique par l’exemple. Dans la réalisation des projets économiques avec les moyens de tous.

Autrement, si les citoyens d’un collectif donné peuvent construire, acheter, cultiver, l’Etat peut faire mieux, pourvu que ceux qui l’animent partagent les mêmes valeurs d’engagement pour la construction de la cité.

Autrement dit, donner la preuve par l’exemple. Pour éveiller les consciences et faire naître dans l’esprit de nos concitoyens la critique positive, le raisonnement et le refus de cautionner passivement les dérives dans la gestion de la chose publique et les mensonges des hommes politiques.

Pour cela, il nous faut des initiatives. Non dans la dénonciation verbale, mais dans la dénonciation par l’action. Exemple : en réalisant des maisons en brique de terre compressée    (BTC) comme en Afrique du sud,  pour améliorer l’habitat congolais,  et en les proposant à 4 millions de FCFA, ce qui est possible (étude disponible), le citoyen congolais comprendra par l’exemple que le Gouvernement peut rendre possible de meilleures conditions de logement à tous si tant est que de simples citoyens arrivent à le faire.

Même chose dans les transports en commun. En mutualisant les investissements par la création d’une mutuelle des transports en commun, on peut proposer les transports sans saucissonner les lignes comme c’est le cas aujourd’hui dans nos villes.

En effet, le problème des transports ne pouvait se poser à Brazzaville par exemple si l’activité des transporteurs était centralisée et animée dans le cadre d’une mutuelle. Ce qui aurait eu comme avantage de freiner les appétits gargantuesques de certains opérateurs véreux qui mettent le profit avant le service. Oubliant très souvent que c’est le service qui pérennise l’activité et donc qui génère le profit.

Avec plus de 20.000 bus et taxi-bus à Brazzaville, gérés de façon centralisée à travers une mutuelle, le congolais sans l’intervention de l’Etat peut se déplacer aisément dans la ville sans se faire arnaquer.

Et chaque opérateur serait assuré d’avoir une rente mensuelle quelque soit les accidents qui peuvent subvenir car une mutuelle se veut avant tout solidaire. Les membres étant payés par les revenus générés par l’activité de tous les bus du parc de la mutuelle.

Le parc des bus des particuliers de Brazzaville suffit pour régler le problème des transports en commun dans cette ville. Ce qui manque, c’est un projet collectif. Amener les transporteurs à se mettre ensemble. Par la création d’une mutuelle de transports en commun.

Cette mutuelle ainsi créée va donner un travail décent aux congolais. 20.000 bus et taxi-bus reviennent à dire qu’il y aura au moins 40.000 emplois décents à créer : chauffeurs, contrôleurs, agents de bureau, agents d’entretiens, gardiens, etc.

Ces employés pourront dire que je travaille à MTC, ils auront des bulletins de salaire, des comptes bancaires, ils pourront prétendre au crédit de toutes sortes, ils auront une couverture maladie pour eux et les leurs, ils seront valorisés et crédibles et pourront rêver pour eux et pour leurs familles. 

D’où l’intérêt de mettre en place des projets collectifs. Ce qui est assez simple à faire dans les domaines de l’immobilier, des transports en commun, des finances et demande assez de compétences dans l’agriculture et l’élevage.

Les congolais d’Europe par exemple peuvent bien réussir le projet des transports en commun. En se regroupant à travers une association, ils pourront mettre à la disposition de celle-ci des voitures, se cotiser pour assurer le transport maritime, payer la douane et commencer le projet à Pointe-Noire.

Ce qui poussera assurément les transporteurs qui pillent les maigres ressources des congolais à se regrouper comme eux en mutuelle. La concurrence est une bonne chose et le congolais au final et le Congo seront gagnants. On aura régler ce problème sans l’intervention de l’Etat pour le bien des congolais et du Congo.

Cette démarche de projet collectif est encore plus simple à mettre en place dans l’immobilier. Il faut juste deux types d’intervenants. Les détenteurs de parcelles de terrain et les financeurs. 1.500 euros pour chaque financeur donneront une maison.

Ce qu’il faut, c’est juste rêver ensemble. Avoir la vocation de changer les choses par l’action et non le discours. Et avec des équipes de financeurs de 10 membres avec à la tête une     coordination, 5.000 maisons pourront sortir de terre dans toutes les villes du Congo chaque année.

Vous me diriez sans nul doute que c’est si facile que ça ? Je vous répondrai oui. Les choses qui paraissent difficiles sont en réalité les plus simples à réaliser. Les développements peuvent s’étendre sur d’autres secteurs où des études éprouvées ont été menées et qui sont disponibles comme voyager avec moins de 1.000 euros entre Paris et Brazzaville.

Cependant, dans le cadre d’un article tout ne peut être développé. Mais l’idée est là et saisissons la que d’appeler à des soulèvements inutiles et improductifs.

L’exemple de la Tunisie et de l’Egypte ne le démentira pas. Cela n’a pas l’air de bien avancer dans ces deux pays. La révolution paraît être un bluff et la destruction des édifices publics une source d’appauvrissement supplémentaire pour les populations.

Mettons-nous au travail et poursuivons la discussion sur elvisjunior73@gmail.com



Elvis NGATSE

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