CORNE DE L'AFRIQUE: LE PARADOXE AFRICAIN

Depuis plusieurs semaines, se noue sous nos yeux, le drame de la faim dans la corne de l’Afrique. La pire des sécheresses depuis 60 ans qui frappe la Somalie, le Nord Kenya et l’Ethiopie.

2 millions d’enfants sont atteints de malnutrition aigue et risquent d’en mourir. Nous tenons ses informations des blancs et non de l’Union Africaine qui à l’initiative de la France,  ont organisé hier le sommet de Rome, pour mettre en œuvre la politique de riposte contre ce fléau dans cette partie du continent noir.

Les chaînes de télévision occidentales ont même dépêché sur place des équipes de reportages. Celles-ci, chaque 15 minutes, nous délivrent des informations sur le ravage que cause ce fléau dans cette partie d’Afrique.

Où sont donc passés les moralisateurs africains ? Force est de constater que lorsqu’il s’agit des questions vitales qui touchent la vie des populations africaines à l’exemple de l’eau, de l’électricité, des soins de santé, de l’école, de l’habitat,  etc.,  il n’y a personne au rendez-vous.

Que des propos durs contre la France de Sarkozy au sujet de la Lybie et de la Côte-d’Ivoire. Des groupes sont crées par centaine sur les réseaux sociaux pour dénoncer le néo-colonialisme français.

Un panel dit de chefs d’Etat africains a même été crée à cet effet et a osé se mesurer à la France au motif que les problèmes d’Afrique doivent être réglés par les africains eux-mêmes. On croit rêver lorsqu’on voit ses chefs d’Etat l’affirmer tant leur organisation continentale est financée à 77% par les ressources extérieures dont celles provenant de l’Union Européenne.

Dans ses conditions, où est donc l’indépendance de l’Afrique ? Et qu’est-ce que nos chefs d’Etat valent en réalité ? La question est posée.

Et quand la faim frappe le continent, les mêmes penseurs sont bouche bée. Le fameux panel des chefs d’Etats, spécialisé dans les crises continentales est aux abonnés absents. Aucun groupe n’est crée pour soutenir nos frères de la corne de l’Afrique sur les réseaux sociaux et on assiste à la mort de nos frères africains sans réagir dans l’impuissance et l’indifférence générale.

Selon le Directeur Général de la FAO sortant, Monsieur Diouf, il faut mobiliser près de 2 milliards de dollars sur 12 mois et 300 millions de dollars dans les deux mois qui viennent pour freiner l’avancée de ce fléau.

Où sont donc passés les bienfaiteurs de la cause haïtienne ? Des deux Congo en passant par le Cameroun, la Côte-d’Ivoire, pour finir aux autres pays d’Afrique qui s’étaient montrés si généreux pour ses frères si lointains.

Où sont donc passés les bienfaiteurs des japonais qui sont déjà si riches et qui n’avaient pas besoin d’aide ? La question est posée.     

Mais diantre, qu’est-ce qu’ils ont ses africains ?

Voilà une occasion qui devait nous aider à prendre notre indépendance. Montrer aux yeux du reste de la communauté internationale que nous sommes capables de gérer seuls les problèmes qui se posent à nous.

A la surprise de tous, l’Union Africaine jusqu’au moment où je fais cette réflexion, n’a pas prévue de se réunir d’urgence pour élaborer une stratégie pour endiguer ce fléau. Décidemment ce machin sert à quoi ?

Certainement pour valider les coups d’Etat et soutenir les tyrans. Et où sont passés tous ses  intellectuels virtuels que l’on voit polluer le net ? Et où sont passés ses rêveurs qui à force d’ennuis développent des concepts d’un autre âge ?

C’est ici et maintenant que nous devons montrer que nous avons une part d’humanité. Le fameux KI MUNTU qu’on nous ressasse à longueur de journée sur le net, devrait consister à s’attaquer aux vrais problèmes. En aidant par exemple nos frères de la corne de l’Afrique.

Comment faire ? Pour ma part, j’ai posé le problème. Et c’est déjà cela. Informez-vous sur le net, il y a des sites qui peuvent recevoir vos dons. Plus de dix millions d’africains sur Facebook X  25 euros, on n’est pas loin de l’objectif fixé par Monsieur  Diouf de la FAO pour les deux prochains mois.

Elvis NGATSE