LE DÉMON DE LA PROLIFÉRATION DES PARTIS POLITIQUES AU CONGO


Chaque jour qui passe voit un parti politique être crée au Congo ou une association du même genre, sans citer les partis virtuels des congolais de la diaspora, pour un petit pays de 4.000.000 d’habitants.

Les congolais aiment la politique. Tous veulent devenir tôt ou tard députés, ministres, même si c’est à peine que certains osent se déclarer aptes à assumer les responsabilités présidentielles.

Les congolais veulent se lancer dans la politique. Pour quel projet ? A cette question, il n’y a aucune réponse sinon la critique du système actuel qui est devenue un véritable sport national, en plus de la haine tribale revendiquée sans état d’âme par plusieurs.

Sassou pille le pays, les mbochis doivent dégager. Voici résumé le projet politique de la plupart de politiques congolais lorsqu’ils ne s’alignent pas tous derrière le très célèbre  «  Chemin d’Avenir » de Denis Sassou-Nguesso.

Les quelques hommes politiques qui ont tenté de faire une ébauche de projet politique ont préféré faire court. Tribalité et fédéralisme. La mal-gouvernance pour eux étant consubstantielle de l’homme du nord, il faut diviser le pays en nord et en sud.

Panne d’idées ou vraies/fausses idées ? La question est posée.

Mais ce qui n’est pas clairement avancé, est plus le désir de s’accaparer de la gestion de la chose publique pour pouvoir avoir une position sociale enviable. La politique au Congo a perdu depuis des lustres de sa superbe.

L’on sait que crier et dénoncer sont la voie royale au Congo pour devenir conseiller, ministre et prendre le contrôle d’une circonscription électorale. Les exemples de parcours de ce type sont légion chez nous.

C’est donc plus pour s’assurer une sécurité financière que l’on critique sur le net, ou rarement au Congo. Ceci, pour attirer l’attention sur soi, et tenter d’obtenir un poste en faisant le raccourci de la franc-maçonnerie au risque de se faire perforer l’orifice extérieur par une canaille.

Il est vrai que tout pays a besoin d’acteurs politiques. Mais cela ne peut avoir de sens que par la force des propositions. Le peuple n’est pas aussi dupe que l’on croit. Si les idées sont bonnes, il peut adhérer et changer le cours de l’histoire.

Le score fait par un certain professeur au Congo en 1992, montre combien le peuple en dehors des clivages ethniques, peut accompagner un projet politique. La motivation de cet engagement venait du rêve de voir le Congo se transformer en petite Suisse.

Quel est ce congolais sensé qui ne rêverait pas de vivre dans un tel environnement ? Telle une fille que l’on drague, le professeur avait séduit par ses idées le peuple congolais. Celui-ci a massivement voté pour lui du nord au sud et leur idylle a vécu. 

Le temps d’une rose ? La question est posée.

Gouverner la Cité, tout comme gérer une entreprise doit s’apprendre.  On ne s’improvise pas homme politique. Les fondamentaux portent sans être exhaustif,  sur la connaissance de l’histoire et de la géographie de son pays. Une petite touche en économie peut aider à lire les problèmes, à les comprendre et à proposer des pistes de solution.

Les hommes politiques congolais de la diaspora disposent d’un public virtuel qui commente leurs idées à longueur de journée. Encore faut-il  préciser que le public fait le commentaire des injures et de la haine pour l’autre et non de projet économique.

Somme toute, c’est une paranoïa collective que de s’orienter tous dans la voie de la politique. Les congolais doivent avoir de nouveaux rêves. Les congolais doivent avoir d’autres rêves.

Le rêve de réussir ses études comme il était le nôtre. A cette époque, les jeunes pensaient plus à étudier qu’à participer à un meeting politique, ou devenir député, ministre. Nous avions pour cela des modèles qui n’étaient autres que nos parents et nos professeurs.

Le rêve d’entreprendre pour devenir un capitaine d’industrie. Le rêve de travailler dans une agence onusienne, le rêve de travailler dans une multinationale, le rêve de devenir un grand avocat, etc.

Le Congo d’aujourd’hui a quel modèle ? Certainement un député qui n’a pas fini son cycle secondaire, un ministre qui n’a jamais travaillé, un homme politique établi en Europe qui vit des allocations familiales et fait la ronde des cafés à la recherche d’un crédit alcool.

Dans ces conditions, quel est le rêve à transmettre aux jeunes générations ? Sinon la course aux gains faciles, la multiplication des maîtresses, le crime et la félonie. On fait croire aux jeunes que la politique sans background est le chemin le plus court pour accéder à la richesse.

Il faut inverser la tendance. Désormais, rêvons entreprenariat. Je suis admiratif de ZM qui mène des actions louables dans le domaine social au pays. Sans citer les actions d’Edgard Euloge SAMBA-SAMBELIGUE. Même si la charité bien ordonnée commence par soi-même, je ne parlerai pas ici de mes actions au pays.

Une unité de transformation d’arachides en beurre de cacahuète coûte 7.500 euros, une fabrique d’espadrilles coûte 2.500 euros, une unité artisanale de production de pâtes alimentaires coûte 1.500 euros, une unité de transformation de bobines de papier en papier rames coûte 8.000 euros.

Une conserverie artisanale nécessite un investissement de 6.500 euros, une beigneterie artisanale ne nécessite que 100 euros, même chose pour une sandwicherie artisanale et une crémerie du même type. Compter 15.000 euros pour acquérir une presse à briques pour se lancer dans la promotion immobilière au pays afin de changer l’habitat congolais.

La liste est longue. Et pour toutes les activités ci-dessus reprises, il y aura la création d’emploi au pays. Les employés auront un modèle. Ils rêveront de devenir comme vous et communiqueront ce rêve de bonheur à leur progéniture.

Pour transformer le Congo, c’est par cette voie qu’il faut passer. En créant des petites unités de production qui vont occuper les jeunes et leur apprendre un métier. Plus de 1.000 partis politiques et associations chez nous.

Transposer ce nombre dans le monde des affaires avec de vraies unités qui produisent, nous aurons 1.000 petites unités de production. Si chaque unité recrute au moins 5 personnes, nous aurons largement dépassé le nombre de 4.000 de la promesse présidentielle qui attend toujours d’être concrétisée. Et comme c’est une promesse politique, elle ne tient que pour ceux qui y croient.

Commencer dès aujourd’hui par des kiosques d’appel. L’investissement est de 75 euros, téléphone compris. Au Congo, il y aura sur la liste des chômeurs, un congolais de moins. La politique chez nous ne rendra jamais l’ensemble du peuple heureux. Le travail oui.


 ELVIS NGATSE

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