CONGO BRAZZAVILLE-ELECTRICITE : les panneaux solaires d’Edou



Bonne nouvelle, que celle que nous avons apprise ce vendredi 25 novembre, au sujet de la pose de la première pierre de l’unité d’assemblage et de production des panneaux solaires, dans la localité d’Edou dans les environs d’Oyo, à plus de 500 km au nord de Brazzaville.

Cette unité de production des panneaux solaires est le fruit de la coopération sino-congolaise. Elle sera pilotée par la société ZTE Corporation. Elle créera 420 emplois et 1.000 emplois indirects, et produira dans les 18 mois à venir, près de 50 mégawatt d’énergie solaire.

D’un coût de 17 milliards de FCFA, la construction de la Congolaise des panneaux solaires, en sigle COPASOL, se fera sur une superficie de 6.000 m2 et est déterminant dans la mise en route du boulevard énergétique cher à Denis Sassou-Nguesso.

Se posent les questions sur le choix de cette énergie pour résoudre le problème d’électricité chez nous. S’il est vrai que l’énergie solaire peut aider à résoudre les questions d’électricité en milieu rural, nous constatons cependant que les premiers essais en la matière, lors de la municipalisation accélérée du Niari en 2006, ont tous été ponctués par un échec cuisant.

En effet, certains villages du Niari, où les panneaux solaires avaient été installés, sont depuis plongés dans le noir. Comme rose, cette énergie n’a fonctionnée dans les localités du Niari, que le temps d’une saison.

Depuis, les ténèbres ont repris tous leurs droits dans ces localités et le rêve d’une cité électrifiée pour leurs habitants, s’est transformé en grosse déception et en promesse non-tenue des gouvernants.

Avec la pose de la première pierre de la construction de cette unité des panneaux solaires, il est normal que l’on se pose la question sur la nécessité d’une telle énergie chez nous, si tant est que les premières expériences en la matière n’ont pas été concluantes.

Les installations photovoltaïques sont en général de haute fiabilité. Elles demandent peu d’entretien. Le montage est simple et l’énergie produite par les panneaux solaires est dite propre et non-polluante. L’énergie photovoltaïque est en théorie inépuisable.

Cependant, l’expérience congolaise récente a montré qu’elle ne l’était pas. Vu les exemples du Niari où les lampadaires ont cessé d’éclairer les villages depuis, et que les lampes à pétrole qui étaient rangées dans les caves, y sont depuis sorties, pour éclairer à nouveau les maisons.

Par ailleurs, les panneaux solaires demandent des investissements lourds. Ce qui se répercute inévitablement sur le prix d’installation au niveau des particuliers.

Si l’angle d’attaque commerciale des futurs panneaux solaires sortis d’Edou, semble être les villages, se pose alors les questions suivantes : pour quel prix ? et pour quel public ?

Il faut aussi noter qu’une installation nécessite la pose des batteries assez spécifiques. Celles-ci coûtent relativement chères. En outre, le niveau de production d’électricité n’est jamais stable et prévisible avec  les panneaux solaires, parce qu’il dépend du niveau d’ensoleillement.

La durée de vie des panneaux photovoltaïques est d’environ 30 ans et ils ne produisent pas d’énergie le soir et la nuit. Dans les zones pluvieuses de notre pays comme celle d’Ollombo-Oyo-Edou, nous aurons forcément moins de soleil, et nous risquerons là-bas, et dans les autres contrées du pays, de vivre le psychodrame des localités du Niari.

Pour toutes ces raisons et tenant compte des vestiges photovoltaïques du Niari, nous suggérons à la COPASOL, de réfléchir sur d’autres débouchés pour la commercialisation de ses panneaux solaires afin d’éviter la reproduction des épisodes SOCAVILOU et MATSOUMBA encore présents dans nos esprits.

Imboulou aujourd’hui, couplé avec Sounda et Chollet demain, est le gage sûr d’une énergie pérenne au Congo. Le reste, centrale à gaz de Pointe-Noire aujourd’hui et demain la COPASOL d’ Edou, sont des raccourcis à éviter.

La preuve, les centrales thermiques qui avaient fait saigner les caisses de l’Etat hier, ne servent plus à rien aujourd’hui. Parce qu’elles étaient des raccourcis.

Et, leur mise au garage se fait progressivement voit-on, au fur et à mesure que les lignes associées au barrage d’Imboulou, gagnent les villes et les villages où elles étaient installées pour pallier le manque d’électricité. Le cas à Brazzaville, Oyo et Boundji.



Poursuivons la discussion sur elvisjunior73@gmail.com


Elvis NGATSE




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