CONGO-BRAZZAVILLE GRANDS TRAVAUX ET EMPLOIS PRECAIRES: QUEL AVENIR TRACER?



Depuis quelques années, s’est inaugurée au Congo, la construction d’importantes infrastructures : ports, aéroports, routes, barrages hydroélectriques, usine de traitement d’eau, fibre optique, logements sociaux, etc.

Ces grands travaux, emploient une main d’œuvre abondante :

  1. Imboulou : 2.000 ouvriers.
  2. Route PNR-BZV : 4.000 ouvriers.
  3. Route Obouya, Boudji : plus de 300.

On peut dire sur la foi des affirmations de certains ministres du Gouvernement, que le Congo a crée plus de 40.000 emplois ses dernières années. Mais lorsqu’on analyse bien le type d’emplois crées, nous voyons bien qu’il s’agit ni plus ni moins d’emplois précaires.

Les emplois créés par les grands travaux, sont en réalité des CDD, signés avec certains compatriotes, qui vont d’une année à plusieurs années. Une fois les chantiers terminés, ceux-ci retrouvent le chemin du chômage, avec tout ce qu’il comporte de drames dans nos familles.  

Si l’on ne peut éviter ce type d’emplois précaires, l’on peut cependant les transformer en sources de financement de projets, pour aider les congolais à trouver une situation financière confortable, à l’issue des missions à eux confiés par les grands travaux.

Sans rentrer dans le détail des CDD proposés, les congolais qui travaillent dans les différents chantiers devaient bénéficier de la prime de précarité pour rehausser tant soit peu leur niveau de salaire. Ce qui ne semble pas être le cas chez nous.

Par ailleurs, les prélèvements de différentes taxes par la CNSS sur leurs revenus, devaient servir cette caisse, à leur verser en fin de mission, une allocation chômage. Au moins pendant six mois. De la prime et de l’allocation, on n’est très loin du compte au Congo. Nous le savons tous.

Il reste qu’il faut imaginer des solutions, pour aider ses compatriotes, à bénéficier d’un minimum nécessaire à leur équilibre financier. C’est pourquoi nous proposons le prélèvement d’investissement obligatoire agricole (PIOC).

Comment le mettre en place ?

Avant, il faut répondre à la question suivante : à qui revient une telle initiative ? Dans le cas d’espèce, l’initiative revient à la Délégation Générale des Grands Travaux. C’est elle qui octroie les marchés et dispose de ce point de vue de l’ascendant sur les sociétés attributaires des marchés publics.

Si nous acceptons qu’une telle initiative revienne à la DGGT, nous n’acceptons cependant pas qu’elle en soit la gestionnaire. Elle devra confier la gestion de ce portefeuille à la MUCODEC par exemple. Cette boîte a fait ses preuves chez nous.

Le PIOC doit porter sur 30% du salaire des employés précaires. Le prélèvement doit se faire à la source et versé sur le compte dit PIOC de la MUCODEC. Tous les contrats dans le cadre des grands travaux qui seront signés à l’avenir devront comporter la composante PIOC et les travailleurs devront tous l’approuver avant de commencer leur mission.

Le PIOC voit-on sera est un fonds d’investissement spécialisé dans  l’agriculture. Ainsi, au regard du nombre d’ouvriers cités plus haut et dans le cadre des chantiers repris ci-dessus, c’est plus de 6.300 ouvriers à qui l’on devait prélever sur un salaire de 100.000 FCFA, 30.000 FCFA tous les mois soit 189.000.000 FCFA par mois où 2.268.000.000 FCFA par an et 6.804.000.000 FCFA en trois ans qui représentent la durée moyenne des travaux.

A la fin de leur mission, la MUCODEC en forme de crédit et en accord avec l’Etat, octroiera 3 fois le niveau de ce montant au groupement des travailleurs précaires. Que de replonger dans le chômage, une reconversion à l’agriculture devait être amorcée, pour les aider à garder pied dans le monde du travail.

En leur octroyant des terres dans le cadre d’une coopérative agricole à mettre en place. Avec le concours des organismes spécialisés ainsi qu’avec l’appui technique et l’assistance du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage.

Que de donner des terres aux sud africains, les terres seraient cédées aux congolais, dans le cadre d’une reconversion de métier, avec en prime la lutte contre la pauvreté et les prix chers.

Car tous ses bras valides versés dans l’agriculture aideront à booster ce secteur, et la production agricole nationale contribuera à réduire de façon considérable, les 100 milliards d’importation de produits alimentaires que le Congo enregistre chaque année.

L’idée somme toute est de prélever sur le travail des congolais, un pourcentage qui aidera à leur reconversion après les missions passées dans les chantiers de construction d’infrastructures diverses.

 Il faut y penser. C’est urgent. Pour éviter qu’après des années de travail, les congolais se retrouvent sur le carreau et viennent grossir les rangs des sans emplois qui représentent chez nous, un tiers de la population, suivant les statistiques données ce jour, par le Ministre OKOMBI SALISSA, à l’ouverture de la Foire sur l’Emploi à Brazzaville.


Poursuivons la discussion sur elvisjunior73@gmail.com


ELVIS NGATSE


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