Congo Brazza : un statut de coopérant pour les congolais de la diaspora




Plusieurs colloques et réunions se tiennent à Paris en France actuellement et visent notamment, à encourager les congolais de la diaspora, à regagner leur pays afin de mettre à la disposition de celui-ci, leurs compétences et leurs expériences acquises dans les pays développés.

Il est démontré que les congolais aiment leur pays. Au-delà des critiques souvent fondées sur la gouvernance du Congo, nous voyons que leurs dénonciations de la gestion de la chose publique, participent du souci qu’ils ont, de voir les choses s’améliorer chez eux.

Les freins du retour sont pluriels. Ils portent sur les situations acquises à l’étranger, les liens établis, la vie familiale et le gain des cotisations sociales qui leur garantissent une retraite paisible.

Rentrer au Congo, vu l’immensité de la contribution à apporter est nécessaire, mais les réticences viennent de ce que les conditions sur place au pays, ne peuvent pas aider à sauvegarder leurs droits acquis.

D’où l’urgence pour aider les gouvernants qui appellent de tous leurs vœux, les compatriotes établis à l’extérieur de regagner le pays, d’imaginer des solutions qui peuvent accompagner ce reflux.

Il nous a paru utile, de proposer la mise en place d’un statut de coopérant, pour les congolais qui chercheraient à aider le pays, sans pourtant qu’ils ne prennent le risque de perdre leurs droits acquis dans leurs pays d’adoption.

Un coopérant agit généralement dans le cadre d’une mission qui lui est confiée par une ONG. En France par exemple, le statut de coopérant est régi par le décret n°95-94 du 30.01.1995 relatif aux associations de volontariat de coopération internationale.

Les conditions sont celles du volontariat :

Æ     Voyage aller/retour.
Æ     Couverture sociale : maladie, maternité, invalidité, accident du travail, vieillesse, mutuelle complémentaire, rapatriement et responsabilité civile.
Æ     Hébergement sur place.
Æ     Indemnités mensuelles sur place.
Æ     Pécule de reclassement au retour.

Les ONG signent un contrat avec le partenaire local, qui finance les charges ci-dessus énumérées, via un virement trimestriel, semestriel ou annuel avec une garantie ou caution d’au moins deux ans.
Une fois le contrat de partenariat signé, l’ONG recrute la personne au profil recherché et l’envoi en mission auprès du partenaire. Dans le  cadre de notre pays, nous proposons la démarche suivante :

  1. Les congolais de l’extérieur se regroupent en régie et créent une association de volontariat de coopération internationale.


  1. L’association ainsi créée, signe un contrat avec l’Etat congolais eu égard à ses besoins dans le domaine de la santé par exemple comme exprimé par le chef de l’Etat, ce 15 décembre, lorsqu’il a reçu une délégation de 35 médecins venus de France, pour lui transmettre les conclusions du récent colloque tenu à Paris en France, le 10 décembre dernier, sur l’amélioration du système de santé au Congo.


  1. L’Etat congolais choisit les domaines d’intervention souhaités et verse la garantie ainsi que les premiers trimestres d’intervention des médecins congolais de France dans leur pays d’origine.


  1. L’association recrute les congolais motivés à contribuer au développement sanitaire de leur pays et les envoie en mission au Congo pour trois ans minimum et prend l’engagement de renouveler leur contrat jusqu’à leur admission à la retraite.


  1. l’association paye les cotisations des coopérants en France en considérant leur mission au Congo comme un détachement.

En procédant ainsi, les congolais de France notamment, pourront s’engager car ils ne perdront rien de leurs droits acquis, et continueront de cotiser dans leur pays d’adoption pour une retraite confortable tout en contribuant au développement du pays.

Le traitement salarial reste sauvegardé, en ce qu’ils seront payés suivant le régime français et sur la base de leurs traitements actuels. L’Etat congolais sera gagnant, tout en ne lésant pas les droits acquis des congolais solidement établis à l’extérieur qui en plus des compétences à apporter dans les services demandeurs, apporteront la formation aux congolais qui évoluent au pays.

Bien sûr que cette démarche participe d’une étude en cours d’élaboration, qui pourra être mise à la disposition de ceux qui trouvent un intérêt à résoudre la problématique du retour des congolais de l’étranger dans leur pays, pour participer à la construction nationale dans tous les domaines de la vie économique et sociale.

Poursuivons la discussion sur elvisjunior73@gmail.com

Elvis NGATSE

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