A Mouyonzi, une mère devenue rivale de sa fille, lui donne la mort !
Mouyonzi,
cours d’eau poissonneux en français, est située dans le département de la Bouenza , dans la partie
méridionale de la
République du Congo. Elle fait partie avec Yamba, Tsaka, Kingoué et Mabombo, des 5 villes-districts des pays de
Mouyonzi.
Qualifiée
de grenier du Congo pendant des années, cette localité a une terre fertile, et
compte sur l’ensemble du territoire des pays éponymes, plus de 100.000
habitants.
MTR,
slogan qui veut dire Mouyonzi-Travaille-Ravitaille, montre à lui seul si besoin
est, le goût du travail des natifs de cette terre, qui sont un exemple de réussite
par l’effort, et un modèle à suivre, par les originaires d’autres départements du
Congo.
La
danse Kiburkiri, célèbre dans tout le pays, participe avec le plat national dit NGOULOU MOU MAKO, de la
culture des bembés qui peuplent cette partie de la République.
Moukoko,
comme la plupart des habitants des pays de Mouyondzi, travaillait la terre. Il
y cultivait des ignames, de la patate douce, mais aussi des légumes et avait un
élevage de caprins et une porcherie.
Tous
les jours à 5 h du matin, au marché de Mouyondzi centre, Moukoko y étalait le
fruit de ses récoltes, et proposait en plus de ses produits agricoles, des
chèvres et des porcs à la vente, aux commerçants venus de toute la région de la Bouenza et d’ailleurs.
Les
affaires de Moukoko étaient florissantes. Divorcé et père de deux enfants, ce
quinquagénaire, qui avait encore toutes ses forces, finissait souvent ses
journées autour d’un pot avec des amis.
Grand
amateur de petites filles, sa situation de célibataire, lui permettait de
multiplier les partenaires. Tant il était seul chez lui, ses enfants étant élevés
par leur mère.
Tous
les soirs, il rentrait souvent accompagné d’une nouvelle conquête. Tout le
monde dans le quartier le savait, et fort de ses moyens financiers conséquents,
personne n’osait lui faire la moindre réflexion. Au contraire, un Moukoute
kanda, expression de respect précédait toujours un léla, comprenez bonjour
en bembé.
A
côté, il était un gestionnaire avisé et savait faire la différence entre les
affaires privées et professionnelles. Sa réussite était le fruit de l’effort et
de la rigueur.
Un
jour, au petit matin sur la place du marché, le regard d’une nouvelle cliente
l’attire. Tout en faisant son job, il a profité de l’ambiance de ce lieu
d’échanges, pour discuter avec elle et forcer un rendez-vous.
Elle
venait de Nkayi, à 105 kms plus loin, et débutait une activité commerciale,
après une formation en commerce international et Transit.
Mouanza
était son nom. Elle était belle et avait des yeux verts. Son corps était moulu
dans un Bazin riche de couleur jaune cubain, et dessinait un physique de rêve
qui mettait en lumière, le contour de sa culotte, qui faisait penser à un
string.
De
quoi aiguiser l’appétit de Moukoko, qui ne s’empêchait plus de montrer à
Mouanza, 24 ans sonnés au compteur, qu’il tenait à elle et entendait pour la
fin de la journée, lui inviter prendre un verre dans un célèbre bar de la
ville.
Mouanza
était à son premier voyage à Mouyondzi. Elle ne connaissait donc personne sur
place. Pour bien réussir leurs courses, les commerçants venus d’ailleurs,
prennent généralement plusieurs jours sur place.
Tout
comme les anciens, Mouanza devait rester à Mouyondzi des journées entières,
pour réaliser toutes ses courses. Moukoko en était conscient, et après lui
avoir vendu quelques produits, il s’est proposé de ranger ses affaires afin
d’accompagner Mouanza poursuivre ses achats.
Cela
leur a pris toute une journée. Epuisés, les deux se dirigent au domicile de
Moukoko, qui a proposé auparavant son
hospitalité à Mouanza qui l’a accepté.
L’argument
de Moukoko était simple. Payer un hôtel ou loger gratos. Pour une jeune fille
qui commence dans les affaires, le choix était clair : loger gratos.
Après
une bonne douche, Mouanza qui avait exigé et obtenu de rester seule dans sa
chambre, s’est reposée et le soir venu, elle est sortie avec Moukoko manger au
resto.
Au
restaurant, pendant l’attente de la cuisson des plats commandés, Moukoko
propose à Mouanza une bière et s’entend dire par cette dernière, qu’elle n’en
consomme jamais.
Persuasif,
il a néanmoins pu obtenir qu’elle prenne du vin avec lui en mangeant. Les plats
servis, un Gandia va accompagner un copieux NGOUMBA à la mouambe.
Prise
par l’effet du vin qu’elle ne consommait pas, la fatigue va gagner Mouanza
après une journée particulièrement chargée. Rentrée déséquilibrée à la maison,
elle ne pourra résister à l’assaut de Moukoko, qui a su tirer profit de sa
situation d’ébriété, pour lui perforer l’orifice vaginal.
Le
matin, elle se réveille nue à côté de Moukoko, avec toute la semence de ce
dernier dans sa foufoune. Révoltée et très remontée contre son hébergeur, elle
ne s’expliquait pas comment cela avait-il pu se produire, et surtout comment
s’accoupler sans protection avec un inconnu.
Moukoko
va rassurer Mouanza, au nom de tous les dieux de Mouyondzi, qu’il avait tous
ses tests à jour. Après un moment de discussion et de confusion, le calme est
revenu.
Ce
qui a permis à Moukoko de gagner le marché, au moment où fatigué, Mouanza s’est
remise au lit pour récupérer de cette nuit agitée, et sortir de la gueule de
bois, qui déjà lui donnait les maux de tête.
Le
soir venu, Moukoko rentre à la maison avec les grillades et engage une
discussion avec Mouanza pendant le diner. Marqué par cette beauté et ne voulant
pas perdre ce qu’il avait découvert la veille, Moukoko propose le mariage à
Mouanza.
Elle
restera encore quatre jours à Mouyonzi, avant de regagner Nkayi, et promettra au passage à Moukoko, de donner une suite à sa main tendue, après une période de réflexion. Il faut dire qu'elle faisait cette promesse à un homme qui pouvait être son père.
Entre
les deux, il y aura des échanges au téléphone. Plusieurs fois, Moukoko
cherchera à venir la rencontrer à Nkayi, sans jamais recevoir son quitus.
Deux
mois après, Mouanza n’avait toujours pas ses règles. Après le passage à la
table du gynéco, elle apprend qu’elle est enceinte. Tout calcul fait, elle
réalise que cette grossesse ne pouvait avoir pour auteur Franck, son petit
copain.
Elle
téléphone Moukoko, et lui administre
toutes les injures du monde. Ayant constaté sa mauvaise mine, ses parents lui
demandent de se dévoiler et apprennent qu’elle est enceinte d’un monsieur de
Mouyonzi.
Ils
se décident le lendemain de faire avec elle, le voyage de Mouyonzi et arrivés
sur place, la déposent au domicile de Moukoko. Content comme un petit diable,
Moukoko finira par convaincre Mouanza de ce que son âge était un atout, et non
un frein. Il lui a promis une vie en or et un avenir radieux.
Il
faut dire que Moukoko vivait dans un confort de grande ville. Rien ne manquait
à la maison. Cela changeait un peu de Nkayi pour Mouanza, qui n’avait pas les
mêmes conditions chez ses parents.
Avec
le temps, elle s’est habituée à Moukoko. Avec le temps, la grossesse a évolué
et à 9 mois, elle a accouché des jumeaux. Cet accouchement s’est fait dans la
douleur et la tristesse.
En
effet, au cours des visites prénatales obligatoires, Mouanza a été découvert
avec le VIH. Ses enfants en seront malgré tout préservés, à cause des
traitements adéquats y relatifs.
Elle
en gardera le secret, et n’en dira rien à Moukoko qui devait en retour lui en
faire porter le chapeau se disait-elle. Avec la naissance des jumeaux, sa mère
se décide de venir à Mouyonzi prêter
main-forte à sa fille.
Cette
présence aidait Mouanza à récupérer, et progressivement, elle retrouvait ses
formes d’antan et caressait de nouveaux rêves, tout en respectant son
traitement antirétroviral.
Les
jumeaux avaient désormais 10 mois, et la vie à Mouyondzi se passait bien pour
eux, pour leur grand-mère ainsi que pour leurs parents. Un jour, Mouanza
décide de faire un aller/retour à Bouansa, 45 kms plus loin, afin de se
recueillir au monastère, et supplier le Seigneur pour qu’Il lui vienne en aide
dans sa maladie.
Arrivée
à la gare routière, elle est restée plus de deux heures sans trouver de bus.
Fatiguée, elle décide de rentrer. Ne se doutant de sa présence, sa mère restée
seule à la maison avec les jumeaux, avait été rejoint par Moukoko. Et les deux
s’adonnaient allégrement, à une partie de jambes en l’air au salon.
Lorsque
Mouanza rentre à la maison, c’est ce spectacle qu’elle découvre. Les deux
quinquagénaires nus comme des vers de terre, étaient surpris comme des canards
devant une brosse à dents, de la voir revenir après seulement deux heures du
temps.
Sans
mot, sa mère en se détachant de son homme, lui affirme avec un courage de
gamine, que ce n’est pas ce qu’elle croit. Abattue, Mouanza n’a pas réagi ni
Moukoko d’ailleurs. Chacun s’est retiré de son côté.
Plusieurs
jours sont passés. Mouanza décide d’en parler avec sa mère et cette dernière
s’énerve. S’en suit alors une rixe et Mâ Pauline, menacée par sa fille de ce
que le secret serait révélé, récupère un couteau et poignarde sa fille qui
trouve la mort.
Ne
sachant que faire, elle se livre à la
Police et est depuis écrouée, dans l’attente de son jugement,
à la maison d’arrêt de Mouyondzi. Le père de Mouanza informé arrive sur place,
et s’entend dire par sa femme que sa fille voulait lui donner la mort et
qu’elle n’a fait que se défendre.
Les
jumeaux sont restés avec leur père. Et en pleurant sa femme, pris de remords,
Moukoko confiera à un de ses amis qu’elle couchait avec Mâ Pauline moyennant le
fric depuis plusieurs mois.
Savait-elle
au moins que Moukoko était porteur du sida ? Quand faire du mal à sa
propre fille entraîne pour soi-même le malheur. Et Moukoko est-il conscient
qu’il est assis sur une mine ?
Poursuivons
les discussions sur elvisjunior73@gmail.com
Elvis
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