Et si la ville de Brazzaville se mettait au tramway ?

Voilà un investissement, qui peut résoudre définitivement le problème des transports, dans la ville-capitale.

Avec plus d’un million d’habitants, Brazzaville connaît depuis des décennies, de sérieux problèmes dans l’organisation des transports. La Mairie de cette localité, n’a jamais fait des transports en commun sa priorité.

Du coup, les particuliers (autorités politiques comprises) se sont lancés nombreux dans le transport urbain, souvent au détriment de la sécurité des usagers.

Avec le développement de Brazzaville, il faut combien de bus pour permettre à tous les citoyens de cette ville de bien se déplacer ? 100, 200, 1.000 ? Peut-être plus.

L’investissement à consentir sera important et nous savons tous que notre pays meurt, non pas faute d’investissements, mais plutôt faute d’entretien des biens acquis et de l’incivisme des congolais. Le caillassage du train « la Gazelle » récemment, le montre si bien. Aussi, pensons-nous, que les transports chez nous doivent passer par le tramway.

Pourquoi ?

Parce qu’en réalité, le tramway est un chemin de fer urbain. Et en tant que tel, il  trouve chez nous les compétences éprouvées, pour l’entretien des voies. Les cheminots chez nous ont fait leurs preuves.

De plus, l’incivisme des congolais, ne peut les pousser à dégrader les voies ni les voitures au point de les rendre inutilisables. Le CFCO en effet malgré les heures sombres de notre histoire récente, a su résister aux destructions à lui imposées par les bandes armées.

Le Tram, un jour à Brazzaville?

Aujourd’hui encore, malgré la vétusté des voies, plus de 60 ans après le lancement du CFCO, le trafic continue toujours entre Brazzaville et Pointe-Noire. Le CFCO serait-il la plus vieille compagnie du Congo ? Nous n’en savons rien.

C’est dire que si le tram est lancé chez nous, il résistera tout comme le CFCO à l’épreuve du temps. Et durablement, il viendra régler le problème des transports dans la ville-capitale. Un tram de 43 mètres, prend jusqu’à 305 passagers en Europe, comptez jusqu’à 600 chez nous. On a l’habitude des foula-foula.

En faisant un calcul survolé, sur l’unique ligne de tram que nous proposons à mettre en place à Brazzaville, parce qu’elle traverse la ville (Pont du Djoué au sud de Brazzaville, et Pont de la Djiri au nord de Brazzaville), et si nous avons 20 voitures de 43 mètres, le tram de la ville-capitale aura une capacité de 24.000 passagers en aller/retour.

Si la ligne de tram est ouverte dès 5H30 comme ailleurs, pour fermer à 00H30, le tram de Brazza à raison d’une heure par trajet, pourra transporter plus d’un million de personnes par jour. Soit la totalité des habitants de Brazzaville. Du coup, on ne parlera plus de la galère des transports à Brazzaville.

Mais comment s’y prendre ?

Avant de tenter de répondre à cette question, il faut indiquer que le kilomètre de tram coûte en moyenne 13 milliards. La ligne objet de cette démonstration, fait au moins 20 kilomètres. Pour mettre en œuvre ce projet, un investissement de 260 milliards est requis.

Un tram de 48 mètres est vendu autour de 2 milliards de Fcfa, pour les 20 de notre étude, 40 milliards seront nécessaires. Soit un investissement global de 300 milliards pour permettre aux brazzavillois de se déplacer aisément.

Où trouver l’argent ?

1. En récupérant les 100 milliards prêtés à la BDEAC.
2. En récupérant les 50 milliards prêtés au Niger.
3. En récupérant les 50 milliards prêtés au Bénin et à la Guinée-Conakry.

Nous avons déjà à ce niveau, 200 milliards mobilisés. Sur les 7.000 milliards (source : Ministre Ondongo) que le Congo dispose à la Banque Centrale, il suffira de faire juste un retrait de 100 milliards de Fcfa, pour faire le prix du développement des transports urbains à Brazzaville.

L’argent des congolais ne peut-il pas servir à leur bien-être ? La question est posée.

Poursuivons les échanges sur elvisjunior73@gmail.com

Elvis NGATSE