A Epena, une stagiaire est avalée par le Mokélé-Mbémbé !



La ville d’Epena, est située avec Impfondo, Dongou, Enyellé, Bétou, Liranga, Bouanéla, dans le département de la Likouala, dans l’extrême nord de la République du Congo.

La ville d’Epena est très célèbre dans le monde entier, à cause de sa proximité avec le lac Télé (37 kilomètres). Ce lac de 23 km2, fait partie du bassin du fleuve Congo, et a été crée il y a plus de 80 millions d’années, grâce à la chute d’une météorite.

Les eaux du lac, s’évacuent par la rivière Likouala-aux-herbes qui borde la ville d’Epena, où les habitants vivent principalement de pêche, de chasse, de cacao culture et de cueillette de la noix de Kola.

Le tourisme scientifique, qui se développe dans cette partie de la République du Congo, forte de 5.000 habitants, est le fait de la présence dans le lac Télé, du Mokélé-Mbémbé.

Depuis les temps immémoriaux, le Mokélé-Mbémbé, ce descendant des dinosaures, n’a cessé de passionner le monde scientifique. Depuis qu’en 1776, l’abbé Liévan Bonaventure, avait repris dans son livre intitulé : « Histoire du Loango, du Kakonga et d’autres royaumes d’Afrique », la présence dans les eaux majestueuses de ce lac, d’un monstre d’eau douce.

Jeannine, originaire de la ville d’Epena, venait de terminer son cycle secondaire. Elle devait se rendre sous peu à Brazzaville, située à 667 kms, afin d’y poursuivre ses études supérieures, à l’Université Marien-Ngouabi de la ville-capitale.

A 22 ans, elle avait réussi à décrocher un baccalauréat scientifique, quand la plupart des filles de sa contrée, avaient du mal à finir leur cycle secondaire, en raison des travaux domestiques et des grossesses précoces.

Au Congo-Brazzaville, dans les villes de l’hinterland, l’école de la jeune fille passe souvent après le travail champêtre. Jeannine avait pu échapper à ce destin, par le choix d’un père instituteur, venu de la région du Pool au sud du Congo, qui voyait mal ses enfants finir pécheurs.

Le Mokélé-Mbémbé du Lac Télé


Kanza de Madzia, nom à particule d’ethnie lari, était le patronyme du père de Jeannine. En tout cas, il se faisait appeler de la sorte à Epena. Connu pour son goût raffiné de la bonne chair, il était rigoureux dans l’éducation  de ses enfants.

Chrétien-pratiquant, Kanza de Madzia avait crée sur place, une église de réveil de tendance baptiste, et parvenait à opérer quelques miracles au Nom de Jésus-Christ, qu’il appelait affectueusement, le Grand Frère.

Jeanine, première d’une fratrie de 5 enfants, était un modèle pour ses frères et ses sœurs. Elle venait de tracer le chemin, celui de la réussite par l’école. Il faut dire que les menaces extérieures, ne pouvaient lui empêcher d’avancer vers le succès. Elles étaient quasi-inexistantes.

A Epena, il n’y a pas grand-chose. C’est une lapalissade. Aucune activité ou presque n’existe, en dehors du football qui occupe souvent la vie des jeunes.

L’électricité est une denrée rare dans cette localité, et Kanza de Madzia, le père de Jeanine, avait dû acheter un groupe électrogène, pour assurer le fonctionnement régulier de la TV chez lui.

L’environnement de Jeanine était fermé, et elle rêvait de sortir rapidement de cet enfer, afin de gagner Brazzaville, où elle a gardé de bons souvenirs de vacances, surtout ceux d’un flirt avec un jeune étudiant, prénommé Didier.

Elle était donc prête pour le grand voyage. A deux mois de son départ, son père, Kandza de Madzia, arrive à lui décrocher un stage au sein d’une ONG, spécialisée dans la valorisation touristique du Lac Télé.

Pour 100.000 FCFA par mois, l’équivalent de 150 euros, Jeannine devait disposer d’un bon petit pécule, afin de s’acheter une fois arrivé à Brazzaville, quelques fournitures universitaires.

Son stage de guide touristique, consistait à conduire et à orienter les équipes scientifiques, tous les jours, sur le site du Lac Télé, qu’elle connaissait bien.

Elle en a profité pour faire des rencontres de qualité, elle qui à l’image des scientifiques venus du Japon, rêvait un jour explorer le cosmos et ses mystères.

Belle et intelligente, sa compagnie ne manquait pas d’être redemandée par les explorateurs du Lac Télé, qui avaient fini par s’habituer à sa belle silhouette, ainsi qu’à ses explications, sur les origines du Mokélé-Mbémbé qui les attirait et les révulsait tout à la fois.

Tout comme le sacré, l’existence d’un être insaisissable, produit toujours un effet contradictoire auprès des humains : attirance et répulsion. Les scientifiques avaient en souvenir, les écrits de l’abbé Liévan Bonaventure sur le Mokélé-Mbémbé :

« Il doit être monstrueux. Les empreintes de ses griffes que l'on a vues par terre ont laissé des traces d'une circonférence d'environ trois pieds. En observant chacune des empreintes et leur disposition, ils ont conclu qu'il n'avait pas couru dans cette partie du chemin, malgré la distance de sept ou huit pieds qui séparait chacune des empreintes."

Les scientifiques partis à la quête du Mokélé-Mbémbé, tenaient lors de cette expédition, prendre enfin quelques clichés, pour montrer aux yeux du monde, l’existence dans cette partie du Congo, du descendant des dinosaures.

Comme tous les matins, le lac Télé était calme, comme à son premier jour, après la chute de la météorite, il y a plus de 80 millions d’années. Le chant des oiseaux, déchirait le silence de cet univers riche en couleurs, et rappelait aux scientifiques venus du Japon, la beauté des premiers matins de la création.

Les différents sons émis par le chœur mélodieux des oiseaux, expriment leur reconnaissance à l’Eternel, et participent aux merveilles de cette Nature silencieuse.

Il est vrai que Dieu vit que tout ce qu’Il avait fait, était très bon. Le superlatif du Seigneur, décrit la beauté de la Nature. Le chant des oiseaux, qui accompagne le silence de la Nature, élève l’homme dans les dimensions spirituelles insoupçonnées.

Cette situation féerique rappelle si besoin est à l’homme, que s’il vivait proche de la Nature, il causerait directement avec les dieux, comme le disait un quidam latiniste.

D’expédition scientifique, les japonais découvraient autre chose que la science. Ils découvraient la beauté de la Nature et la nécessaire rencontre que l’Homme doit faire avec son moi.

Après un temps de méditation, Jeannine se lève et se dirige au bord du Lac Télé, pendant que les scientifiques avaient repris l’enregistrement des données météorologiques de la région.

Avec ses deux mains, s’étant courbée, Jeannine tente de recueillir l’eau du Lac. Quand soudain, un bruit strident déchire le ciel. Pris de panique, les scientifiques ont tenté de fuir, avant de se raviser.

Revenus sur place, ils aperçoivent un dos écaillé, dont la forme leur a fait penser à un gros lézard d’environ 16 mètres. Etait-ce le Mokélé-Mbémbé ?

Ils chercheront Jeannine partout, et ne la retrouveront jamais. Avait-elle été emportée par le gros lézard ?

Kanza de Madzia, son père, ainsi que ses frères et sœurs, ne se sont jamais remis de cette disparition. Chaque jour, ils se recueillent en sa mémoire, non loin du Lac Télé.

Paix à son âme.

Poursuivons les échanges sur elvisjunior73@gmail.com

Elvis NGATSE


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