GUILLAUME SORO - La descente aux enfers.

Guillaume Soro semble vivre ce qui lui était destiné. C’est-à-dire le juste retour des choses. Ambitieux, il a gravi très tôt les marches du pouvoir. Par la force des armes en effet, il a successivement su s’imposer comme plusieurs fois ministres de Gbagbo et de Ouattara.
Pour un homme d’esprit, son éviction du perchoir de l’Assemblée Nationale, devait l’interpeller comme le chant du cygne qui annonçait des lendemains difficiles.
Que de regarder l’avenir qui s’ouvrait devant lui avec sérénité et prendre des mesures exigeantes pour changer de cap et tracer un autre chemin, il s’est engagé dans un bras de fer.
Si le bras de fer en politique est inévitable, il faut cependant choisir le temps de l’engager. La rage de se venger, de briquer le pouvoir suprême, semble avoir fait perdre à l’ancien chef rebelle toute forme de patience.
Si dans la vie réelle, il est difficile de gérer des conflits multiples, il l’est aussi en politique. On ne peut réussir à se brouiller avec tout le monde. Voilà la leçon. Hier avec Gbagbo et sa bande. Aujourd’hui avec l’ancien allié de guerre.
Jusqu’où ira Guillaume Soro ? Si Mr OUATTARA qui s’accroche au pouvoir alors qu’il fait aujourd’hui pire que Gbagbo n’est pas excusable, il serait difficile de s’imaginer dans le feuilleton actuel signer un blanc-seing à celui qui a fini par confondre l’intrigue à la réalité de la gestion de la cité.
Dommage qu’il va devoir désormais gérer ses intrigues loin de la Côte-D’ivoire, le pays qui l’a vu naître. Comme il peut s’en douter, les autres appliquent les mêmes stratégies que lui. Ils sortent tous d’une même école.
Le sort en est jeté. D’ici qu’il soit capturé par Interpol, il faut rapidement qu’il se cherche un point de chute du côté du Congo-Brazzaville par exemple, où il entretient de bons rapports tels que les selfies le montrent, avec Denis Sassou-Nguesso.
La morale de l’histoire est la suivante : en politique comme dans la vie réelle, ce que tu souhaites aux autres ou que tu les fais, fini par te revenir un jour comme un boomerang.
Nous attendons dans les mois et années à venir le tour de OUATTARA. Il passera aussi par cette case le moment venu. Que faire pour éviter un tel cycle ? Une véritable réconciliation et un jeu démocratique transparent car dans cette histoire tout le monde est sale.

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